Du 11 au 13 avril, 13 jeunes Franc-Forésiens ont visité le camp de concentration du Struthof à Natzweiller dans le Bas-Rhin, une sortie inscrite dans le prolongement du projet "Jeunes et Citoyens" mis en place depuis 2012 par le service Prévention et Citoyenneté de la ville.

Après la visite de l'Assemblée Nationale en 2014, la formation avec la Maison du Citoyen à Douchy-les-Mines (MAIDEC) en 2015, cette nouvelle action axée sur le devoir de mémoire a permis à 13 jeunes de 18 à 25 ans, accompagnés par deux animateurs et deux élus, Gérard Neyret, Conseiller délégué à la Prévention citoyenneté et Sécurité et Jean-Pierre Pommerole, Conseiller municipal, de partager un moment  fort et  solennel. "À travers cette action, nous voulions promouvoir les valeurs humaines, d’ouverture d’esprit, de respect mutuel et de solidarité » a indiqué M. Neyret. Auparavant financée à 50% par la Politique de la Ville (État), cette action a été intégralement prise en charge par la commune.

Une journée entière a été consacrée à la visite du camp du Struthof, une visite qui a beaucoup marqué ces jeunes qui, pour la plupart, ne connaissaient l'existence des camps de concentration, qu'à travers les cours d'histoire, les films, reportages ou témoignages diffusés à la télévision. Ce fut parfois un choc de découvrir les conditions de détentions, les lieux de tortures et d'extermination des déportés.

Le dernier jour, les jeunes et leurs accompagnateurs se sont rendus à Strasbourg, où ils ont pu flâner dans le quartier historique de la Vieille France.

Le Camp du Struthof, haut lieu de mémoire

Le 1er mai 1941, au lieu dit « le Struthof », les nazis ouvrent un camp de concentration, le KL Natzweiler (KL : abréviation de konzentrationslager). Il fut le seul camp de concentration sur le territoire français, situé en ce qui était alors l'Alsace annexée. Le site est  aujourd'hui classé « Haut lieu de la mémoire ».

Le lieu-dit du Struthof, sur le Mont-Louise, était une station touristique très appréciée depuis le début du XXe siècle, en particulier par les Strasbourgeois qui y trouvaient un hôtel et des pistes de ski. Mais c’est pour son filon de granit rose que le site fut repéré par le géologue colonel SS Blumberg dès septembre 1940. Les premiers déportés arrivèrent dans deux convois en provenance de Sachsenhausen, les 21 et 23 mai 1941. Ils construisirent les premières baraques du KL Natzweiler. Devenu zone interdite, le camp fut achevé en octobre 1943.

D'une superficie d'environ 4,5 hectares, il était entouré d'une double clôture électrifiée, à l'intérieur de laquelle ont été édifiés 18 baraquements. Prévu initialement pour un effectif d'environ 2 000 détenus, le camp de Natzweiler-Struthof comptait près de 7 000 déportés au cours de l'été 1944, tandis que des milliers d'autres étaient disséminés dans de nombreux Kommandos extérieurs au camp, implantés en Alsace et dans le Bade-Wurtemberg, de l'autre côté du Rhin.

Les convois de déportés arrivaient en gare de Rothau, puis ils devaient monter à pied, sous les coups et les cris des SS, au camp de Natzweiler-Struthof situé à 8 kilomètres. Des milliers de déportés ont été exécutés ou sont morts d'épuisement à la suite de maladies, de mauvais traitements, de manque de soins, de privations ou de travaux exténuants.

Le 3 novembre 2005, à l'occasion du 60e  anniversaire de la Libération du camp, le Président de la République, Jacques Chirac a inauguré sur le site de Natzweiler-Struthof, le Centre européen du résistant déporté. /P.K.

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Galerie Photos

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NATZWEILER/STRUTHOF / Le Mémorial de la Déportation et la Nécropole Nationale
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Maquette du camp de concentration de Natzweiler-Struthof en Alsace
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Le STRUTHOF : Seul camp de concentration nazi sur le sol français
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Entrée du camps. Étaient présents "Au devoir de mémoire" : Jean-Pierre P., Gérard N., Kévin C., Léandre B., Sébastien P., Soufiane A., Guillaume R., Dimitri B., Marion M., Mickaël M., Prescilia L., Majorie B., Jean-Bapiste P., Sabrina M., Joé S., et Philippe P..
Une lanterne des morts allumées jour et nuit symbolise le souvenir de ces hommes morts et incinérés au camp. Cliquez sur l'image pour zoomer
La lanterne aux morts
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Le STRUTHOF/ Lanterne des morts sur le jardin du potager
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Le STRUTHOF/ 700 déportés par baraque (Block Cellulaire)
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Le STRUTHOF/ Les places d'appel la potence devant un des baraquements
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Le STRUTHOF/ Block cuisine
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Le STRUTHOF/ Baraquement
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Le STRUTHOF/ Couloir du block crématoire
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Le STRUTHOF/ Block cellulaire : cachot
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Le STRUTHOF/ Block crématoire
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Le STRUTHOF/ Block crématoire
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Le STRUTHOF/ Four crématoire
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Le Struthof/ Photo d'époque des chaussures, habits, …
Le 6 juillet 1944, les 4 femmes, agents de liaison du "Special Operations Exucutive" (S.O.E.) parachutés en France, ont été exécutées par injection. Cliquez sur l'image pour zoomer
Andrée BORREL et Sonia OLSCHANEZKY étaient françaises, Vera LEIGH et Diana ROWDEN, britanniques.
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Le STRUTHOF/La Douche et la désinfection au Crésyl
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Le STRUTHOF/ Entonnoir de la chambre à gaz qui permettait de diffuser les gaz asphyxiants
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Le STRUTHOF/ Baignoire à glace destinée à réanimer les déportés évanouis lors de la bastonnade
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Le STRUTHOF/ Table de vivisection ou d'autopsie du camp destinée aux expériences médicales …
Urnes funéraires destinées à recueillir les cendres des déportés Allemands, les familles doivent débourser entre 60 et 100 Reichmarks (monnaie de l'époque) pour recevoir l'urne, sans aucune certitude qu'il s'agisse bien des cendres des leurs Cliquez sur l'image pour zoomer
Le STRUTHOF/ La salle des urnes
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Chambre avec les lits sur lesquels les déportés tentaient de dormir.
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Chevalet à bastonnade, le Prügelbock
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Le STRUTHOF : le devoir de mémoire
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La fosse aux cendres et ossements humiliés
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Le Struthof, le mémorial des déportés

Une balade dans notre commune

 

Autrefois simple hameau, le village est érigé en commune en 1801. Il s'est formé sous les murs d'un couvent de Carmes, dit de Bonne-Espérance, fondé par le Duc d'Arschot et dont la chapelle fut consacrée en 1629.